Non, je ne suis pas triste.
Non, le final ne m'a pas fait fondre en larmes cette année.
Et pourtant, ça ne m'a pas empêché d'avoir des frissons incontrôlables pendant notre dernier Temps qui reste, tellement nous avions le coeur au coin des lèvres.
Ca ne m'a pas empêché d'avoir ce même genre de frissons, quand le public entier s'est levé alors que l'on entamait à peine notre dernière Lettre à France. Une fucking standing ovation.
Ca ne m'a pas empêché, une fois de retour chez moi, de trouver bizarre l'absence de mon chapeau de notre Rabbi Muffin, habituellement accroché dans ma chambre. Tout ça avec notre Elle me dit dans la tête.
Ca ne m'empêche pas de savoir que les prochains week-ends me paraitront interminablement longs, car dénués de tatanes, de putains, de costumes argentés.
Bien sûr que maintenant, je chercherai mon masque de Hollande et ma banane, et les rires qui vont avec. Il est tout aussi évident que je vouerai désormais un culte à Jean-Marie et ses présentations pour le moins rocambolesques (tiens, ça aurait pu être un mot à caser... Quoique trop simple). Je ferai toute seule la choré de nos Petites Femmes de Pigalle dès que je l'entendrai. C'est très probable que je me gofiote toute seule, de temps à autre.
Bien sûr que je vous chercherai, s'il m'arrive de passer devant la petite salle de Saint-Fort, devant le collège à Angers, ou évidemment, devant le théâtre.
Bref, pour sûr, je n'oublierai certainement pas ces six mois intenses et intensifs, pleins de Poinçonneur des Lilas, de plateaux-repas, de t-shirts noirs à tour eiffel, de Technologic, de cortisone, de Monsieur "Mon théâtre", de doudous africaines aux seins qui pendent, du nombre incalculable de fessées et de chanus, de l'éducation sexuelle du Poulet, du pauvre livreur de Pizza Sprint, des quais brinquebalants de la Seine, du Gendarme de St-Tropez qui vire de bord, de Vicks Vaporub, du Café de Flore, de Félicie en rut, du couple improbable Plombier/Bonne du Curé, des trois guides, des 413 jours, du clip d'On écrit sur les murs (euh, en fait nan), de France 3 en visite, de Romance d'Albérica, d'oranginas pendant l'entracte, d'Auteuil Neuilly Passy, de robes french cancan qui volent, du bus/TGV, de débriefs dans la loge danseurs, de Paris, et compagnie.
Mais si je n'ai pas pleuré ce soir,
c'est peut-être parce que j'avais déjà atteint mon quota.
Quand tu nous as tous pris par les sentiments.
A peine avais-tu commencé ta chanson, Berny,
que je sentais les larmes couler.
Cette chanson restera la plus belle déclaration que tu aies faite
"aux seuls amants qui ne t'aient jamais quitté".
(Yvan tu sors).
Et si je n'ai pas pleuré ce soir, c'est aussi parce que j'ai la certitude de nos retrouvailles.
Bientôt.
Bien sûr que je vous aime,
la Mifalbérica.
♥
Maintenant, je vous laisse le choix :
♫ ♫